23 juin 2007

A quand la légalisation de l'avortement ?

Après un avortement périlleux, elle se rend à l’hôpital où elle est dénoncée à la police
Article Par Maria Dominica T.Diédhiou, Paru le Samedi 23 Juin 2007 - lobservateur.sn,

Dire qu’elle était à deux doigts de s’envoler pour l’Allemagne, cette jeune fille a à tout jamais réduit ses chances d’y arriver un jour. Et pour cause, elle vient d’être condamnée par le tribunal des flagrants délits de Dakar. Une condamnation qui laissera des marques indélébiles sur son casier judiciaire et portera sûrement un frein à sa carrière de danseuse. Tout est parti d’une grossesse inopinée, alors qu’elle s’apprêtait à prendre les airs pour une tournée de danse. En plus d’un petit copain émigré qui a refusé d’en assumer la paternité. Prise entre deux embarras, elle a choisi la solution qui paraissait la plus facile, mais tout de même risquée. Elle décide de se faire avorter. La danseuse s’en ouvre à une dame qu’elle avait rencontrée dans son entourage et s’était liée d’amitié avec elle. Celle-ci, après avoir appuyé son choix, lui propose de la présenter à une autre dame qui pratique l’avortement et lui précise qu’il fallait 50.000 FCFA. Quelques jours après s’être démenée pour trouver l’argent, elle retourne chez son amie qui la conduit aussitôt au domicile de celle qui devait se charger de l’avortement. Malheureusement ce qui devait arriver, arriva. Après s’être fait avorter, la jeune fille rentra tranquillement chez elle sans aucun soin, elle se mit à saigner abondamment et ce, pendant des jours durant, en plus de terribles douleurs au ventre. Craignant pour sa vie, elle téléphone sans arrêt à son amie et à «l’avorteuse». Au début, elles la rassuraient et lui disaient que c’était normal. Toutefois, les choses se compliquèrent davantage. Elle insista de plus belle avec les coups de fil. Quelle ne sera pas sa surprise quand elle tombera à chaque fois sur leur messagerie. Elle se résigna donc à aller se faire consulter à l’hôpital. Manque de pot, le pot aux roses est découvert. Elle est tout de suite dénoncée aux limiers qui ne se sont pas faits pas prier pour l’embarquer et la déférer au parquet. Jugée par le tribunal des flagrants délits, elle a été condamnée à deux mois assortis du sursis. Entre temps, elle avait donné le nom et conduit la police au domicile de ses complices qui ont été à leur tour arrêtées.

17 juin 2007

Des talibés obligés de voler pour leur marabout

Ayant du mal à trouver une somme de deux cent francs qu’ils devraient donner quotidiennement à leur marabout, trois talibés n’ont pas trouvé mieux que de voler pour échapper à la colère du marabout.
Ces adolescents, dont la moyenne d’âge est de 11 ans, ont été épinglés par la police pour avoir volé de la ferraille au magasin d’un opérateur économique. Ces trois talibés tout comme leur receleur et complice du nom de Assane Gaye passeront au tribunal mardi 19 juin.
Quant au marabout, il n'est bien sûr pas inquiété.

12 juin 2007

Karim continue de brader le Sénégal à ses "amis"

Le Port de Dakar « offert » à Dubaï Port World: Karim Wade indexé par les dockers

Aujourd'hui, les dockers du Port autonome de Dakar organisent un sit-in au môle 8 à côté de Bel-Air. Ces agents sont inquiets pour leurs emplois depuis qu'ils ont été informés que le Pad pourrait être racheté par le groupe Dubaï Port World dans des conditions « nébuleuses », soutient un agent. Les travailleurs engagent un combat dont l'issue va certainement se régler entre lobbies.

Le contrôle du Port autonome de Dakar est actuellement devenu un grand enjeu. Car, des milliers d'emplois sont suspendus au choix du prochain acquéreur. C'est cet enjeu qui est l'origine du sit-in des dockers aujourd'hui, à 8 heures, au môle 8 en face de Bel Air. En effet, suite à l'appel d'offres, un choix s'est déjà fait sur le futur acquéreur. Mais, notre source d'annoncer qu'il se serait opéré dans des conditions qui n'obéissent à aucune transparence. Néanmoins, cela ne semble aucunement inquiéter les autorités portuaires qui procèderont dans les jours à venir au règlement de la consultation, qui prévoit une discussion approfondie avec le Dubaï Port World, qui est arrivé 1 er dans le choix effectué. Et notre source de poursuivre que les discussions porteront sur le cahier des charges confectionnés par l'Etat. Une discussion qui semble être une formalité, parce que, poursuit notre source proche du dossier, le « Dubaï Port World est parrainé par Karim Wade, fils du président de la république, qui a effectué récemment une visite dans ce pays ». Une information difficile à vérifier, actuellement, à cause du séjour de Karim Wade en France. Quand même, D ubaï port World est déjà à quai au Port autonome de Dakar. Adjudicataire provisoire qu'il est de la concession du terminal à containers. Elle rappelle même l'émission de la Rts (… ) à laquelle Karim Wade était l'invité. Le président de l'Anoci avait révélé que ce groupe Dubaï Port World s'engageait à réaliser aussi le port dit du futur, pour un coût de 200 milliards de francs Cfa. Les groupes Maerks et Getma qui viennent respectivement en 2è et 3è position n'ont aucune chance.

Et le groupe Bolloré dans cette affaire ?

Au Port autonome de Dakar, on soutient que le groupe Bolloré a été disqualifié suite à l'appel d'offres lancé, même si cette révélation n'est pas la version officielle. Alors qu'il est le plus professionnel de tous les postulants, déclare une source proche du dossier. Ce qui rend encore plus grande l'inquiétude des agents. Ainsi, au nombre de 2500 dont 1500 dockers, le groupe Bolloré compte plus de 80 % de ce lot d'agents. C'est la raison pour laquelle, les agents du Port autonome de Dakar redoutent que le Dubaï Port World ne remette en cause leurs emplois, avec la probable arrivée d'employés indiens taillables et corvéables à souhait, et qui sont la main d'œuvre privilégiée de ce grand groupe. D'où un lobbying intense qui se mène actuellement, pour casser ce qu'ils considèrent comme le « forcing » d'un lobby. Il n'est pas exclu que la question de l'adjudication soit abordée aujourd'hui à Paris, à l'occasion de l'audience que le président Français va accorder à Me Wade à l'Elysée. En effet, Nicolas Sarkozy est très lié au président du groupe Bolloré, qui lui avait prêté son avion juste après son élection à la magistrature suprême française. En effet, Bolloré à travers ses filiales au Sénégal pèse 13 milliards de salaires/an, et verse plus 60 milliards de taxes annuelles au Sénégal. Autant d'arguments que compte exposer ce groupe pour rester au Pad. En attendant, les travailleurs ne baissent pas les bras. Et le sit-in d'aujourd'hui pourrait être le début d'une confrontation entre agents portuaires et de puissants groupes de pression au sein de l'Etat. Une bataille qui ne fait que commercer…